Quebec government holding on to asbestos-cancer report

Sun, Dec 13, 2009

In the media

1) There is an article on the CBC website, Quebec health officials denounce asbestos. At present, there are two votes recommending the article and no comments. If you can, please go vote and post a comment. CBC websites tend to get quite a bit of public attention and this also increases the chances that CBC will do coverage on the asbestos issue.

2) There is a powerful article in today’s Le Devoir, headed “Asbestos continues to kill with the complicity of the State, according to doctors”. See both articles below.

Kathleen

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1) Quebec health officials denounce asbestos

Quebec government holding on to asbestos-cancer report

December 2, 2009, CBC News

Public health officials in Quebec have added their voices to those calling on the Canadian government to end its support for the mining and use of asbestos.

The group has sent a letter to federal Health Minister Leona Aglukkaq criticizing the government for its support of the mineral that has been banned in many countries as a health hazard.

The issue is a sensitive one in Quebec, home to the country’s only operational asbestos mine, located in the town of Thetford Mines.

In the letter sent to Aglukkaq by the Canadian Association of Physicians for the Environment and the Rideau Institute, Quebec public health officials said they are “extremely disturbed” by what they call “misleading, inadequate and, at times, false information” about the risks of asbestos found on Health Canada’s and other government websites.

“This industry in Canada should not be promoted like it is currently with federal and provincial funds,” said Dr. Pierre Gosselin, a researcher affiliated with Quebec’s National Institute of Public Health.

Prime Minister Stephen Harper reiterated his support for the industry during a visit to Thetford Mines area in August, calling it an important regional issue for Quebec.

But Gosselin dismissed that idea.

“There’s only one mine left, with 300 and some workers,” he said. “It’s a very minor activity in Canada nowadays.”

Aglukkaq has not yet responded to the letter.

Quebec Report studies effects

The letter comes amid reports the Quebec government has been holding on to a report that explores the link between asbestos-related cancer and the community of Thetford Mines for eight months.

The study is believed to be the first Canadian research to look at asbestos-related cancer in a specific region, The Canadian Press reported Wednesday.

Quebec’s public health institute delivered the completed report to regional officials and the provincial Health Ministry in March.

But the study, and its potentially alarming conclusions, still hasn’t been made public. Officials say that will finally happen this month.

Asbestos, also known as chrysotile, is recognized for its heat- and fire-resistant qualities. It was widely used in Canada and around the world between the 1950s and the ’70s, often as insulation.

2) Le Devoir, 2009-12-02, Rioux Soucy, Louise-Maude

L’amiante continue de tuer avec la complicité de l’État, selon des médecins

L’amiante chrysotile est un produit sécuritaire, a répété encore cette semaine le président de l’Institut du chrysotile, Clément Godbout. Un discours taillé en pièces par des médecins, qui réclament la fin de l’utilisation et de l’exportation de l’amiante sous toutes ses formes.

L’amiante continue d’inquiéter la communauté médicale au point où des médecins n’hésitent plus à parler d’«épidémie». Dans une lettre dont Le Devoir a obtenu copie, ceux-ci somment la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, de «mettre fin à la tragédie évitable causée par l’amiante», alors que chaque jour près de quatre cas de cancers liés à cette substance sont diagnostiqués au pays.

Les derniers chiffres publiés par Statistique Canada montrent que les cas de mésothéliome (un cancer rare généralement lié à une exposition à l’amiante) ont augmenté de 67 % en 15 ans pour atteindre 461 cas en 2006. Pour chaque mésothéliome lié à une exposition à l’amiante, il faut compter au moins deux cancers du poumon, a montré la littérature scientifique. Autrement dit, ce sont donc pas moins de 1383 nouveaux cas de cancers liés à l’amiante qui auront été diagnostiqués cette année-là.

Ces chiffres illustrent l’important retard qu’a pris le Canada dans le dossier de l’amiante, estime la cinquantaine de signataires, qui compte notamment le président de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement de même que le Dr Fernand Turcotte, de la faculté de médecine de l’Université Laval, et le Dr Louis Drouin, de la direction de santé publique de Montréal.

A l’Institut du chrysotile, on argue que la norme actuelle – fixée par Ottawa à une fibre par centimètre cube – a permis de mettre les travailleurs parfaitement à l’abri. Un site du gouvernement vers lequel Santé Canada dirige le public leur donne raison en stipulant que la «preuve scientifique a démontré que [l’amiante chrysotile] peut être employé sans risque aux niveaux bas d’exposition [approximativement 1 f/cm3]».

Pas d’accord, rétorquent les signataires de cette lettre, qui déplorent que le gouvernement puisse transmettre ainsi des «renseignements erronés». Ceux-ci jugent plutôt que cette norme est «dangereuse», au point où son maintien «causera la maladie et la mort de nouveaux Canadiens». «Le consensus scientifique courant est qu’il n’y a aucun niveau d’exposition qui soit sécuritaire pour l’amiante chrysotile», écrivent-ils.

Ceux-ci rappellent que partout ailleurs en Occident, cette norme est dix fois moins élevée. Dans certains pays, comme l’Allemagne, cette norme est même jusqu’à cent fois plus basse. Une quarantaine de pays ont carrément interdit l’utilisation de toutes les formes d’amiante sur leur sol.

Les signataires de cette lettre veulent que la ministre Aglukkaq profite de la révision du Règlement sur la santé et la sécurité au travail pour faire siennes les recommandations de l’Association médicale canadienne, de la Société canadienne du cancer, du Congrès de travail du Canada, de l’Organisation mondiale de la santé et de la Fédération mondiale des associations pour la santé publique, qui demandent aux États de renoncer à l’utilisation de l’amiante.

Au Québec, l’Institut national de santé publique réclame lui aussi la révision à la baisse de la norme en vigueur. «Ce sont des recommandations que nous avons faites dès 2003, raconte Louise De Guire. Nous n’avons pas fixé de seuil à atteindre, mais nous avons vu cet automne que les Français ont réduit leur norme à 0,01 f/cm3, un choix qui s’inscrit dans notre ligne de pensée.»

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